Alexis Roussel on Nostr: Pour mémoire, le mouvement du Grand Effacement a vu le jour en 2022, à la suite du ...
Pour mémoire, le mouvement du Grand Effacement a vu le jour en 2022, à la suite du rejet populaire d’une nouvelle législation en matière de protection des données. Ce projet de loi, qui renforçait les compétences des autorités pour protéger la sphère privée des citoyens, avait fait l’objet d’un référendum lancé par les organisations économiques. La campagne agressive d’Economiesuisse et de l’Union suisse des arts et métiers avait fait échouer le texte dans les urnes. Immédiatement, ce résultat avait été contesté sur fond de soupçons de recours aux technologies des grands groupes numériques tels Facebook. Face à ces accusations, le Conseil fédéral avait proposé à l’Assemblée nationale la création d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les faits. Depuis lors, incapables de démontrer la manipulation, les autorités se refusent à entamer un nouveau processus législatif. Le mouvement du Grand Effacement s’est aussi développé en réaction à la surveillance par l’État des réseaux sociaux pour le compte de l’administration fiscale (Ce n’est même pas de la science-fiction. Voir à ce sujet : Pour débusquer les fraudeurs, le fisc va expérimenter la surveillance des réseaux sociaux, Le Monde, 10 novembre 2018.). Cette mesure a facilité la fuite de données fiscales qui n’étaient pas censées se retrouver sur la place publique, avec pour conséquence des drames personnels et sociaux terribles. En réaction aux entreprises privées et aux États toujours plus gourmands dans l’exploitation des données personnelles sans égard pour les vies brisées, le mouvement du Grand Effacement a réuni les excédés de tous les horizons.
Face à l’obsolescence de la loi sur la protection des données de 1993 toujours en vigueur et les évolutions technologiques récentes, parmi lesquelles les robots domestiques, le Grand Effacement s’est donné pour mission, selon son site internet, de rendre la liberté aux individus, devenus esclaves d’une société numérique qui a fait fi des droits fondamentaux dans le but de glorifier l’innovation, sans égard pour l’autonomie humaine. Le mouvement se définit comme l’héritier de l’humanisme des Lumières.
Extrait de « Notre si précieuse intégrité numérique » par Alexis Roussel et Grégoire Barbey
Face à l’obsolescence de la loi sur la protection des données de 1993 toujours en vigueur et les évolutions technologiques récentes, parmi lesquelles les robots domestiques, le Grand Effacement s’est donné pour mission, selon son site internet, de rendre la liberté aux individus, devenus esclaves d’une société numérique qui a fait fi des droits fondamentaux dans le but de glorifier l’innovation, sans égard pour l’autonomie humaine. Le mouvement se définit comme l’héritier de l’humanisme des Lumières.
Extrait de « Notre si précieuse intégrité numérique » par Alexis Roussel et Grégoire Barbey