Chronic-Yonic :flag_lesbian: on Nostr: Oops! The article continues... Operative word in this part *transphobia*. No, just ...
Oops! The article continues...
Operative word in this part *transphobia*. No, just NO.
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> **Un phénomène commun en Amérique du Nord**
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> Le déclin des espaces lesbiens n'est pas circonscrit à la métropole québécoise.
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> Selon des données compilées par Radio-Canada, il n’existe plus aucun bar expressément identifié à la communauté lesbienne au Canada.
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> Et de l’autre côté de la frontière, la situation n’est guère différente. Selon le Lesbian Bar Project, une campagne de sociofinancement lancée en 2020, il y avait plus de 200 bars lesbiens aux États-Unis dans les années 1980. En 2020, moins de 20 d’entre eux avaient survécu.
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> Le *Lesbian Bar Project* a permis d'amasser plus de 200 000 $ américains pour soutenir les bars restants, souvent en difficulté financière.
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> Kim Brien croit-elle en un retour des bars pour lesbiennes, comme ceux de sa jeunesse? « C’est sûr que c’est manquant. Ça serait super le fun que ça reprenne, mais est-ce que ça serait viable financièrement? Je ne crois pas », lâche-t-elle.
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> Elle se souvient particulièrement du défunt bar Magnolia, qu’elle a beaucoup fréquenté dans sa vingtaine. « Pour que ce bar marche aussi longtemps [jusqu’à sa fermeture en 2005], c'est sûr qu'on voyait souvent les mêmes personnes et on passait nos payes là. On pouvait y être vendredi, samedi, dimanche ! », raconte-t-elle.
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> Aujourd’hui mère de deux enfants, Kim estime que la communauté lesbienne était tissée beaucoup plus serrée dans sa jeunesse. « On avait tellement besoin de reconnaissance, de signifiance, de divertissement. »
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> **« Dans les bars, on était fières d'être lesbiennes et on savait qu'on s'en allait toutes tripper. Il y avait une question d'identité dans ça. C'était quelque chose de s’assumer, à l’époque ! » - Kim Brien**
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> Par contre, près de 20 ans plus tard, Kim dit se sentir tout à fait à l'aise de sortir dans les espaces festifs de Montréal aux côtés de sa conjointe. « Aujourd'hui, les lesbiennes sont partout, c'est tellement plus accessible. On va dans n'importe quel bar et c’est gai friendly, on n'a pas besoin d'être autant rassemblées. »
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> « Or, pour plusieurs, le besoin de se rassembler avec leurs semblables est encore bien vivant », dit Tara Chanady. C’est pourquoi, pour pallier l'absence de bars lesbiens, une dizaine de collectifs événementiels ont vu le jour au cours des dernières années pour organiser des soirées lesbiennes récurrentes, explique la directrice du RLQ.
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> C’est notamment le cas du bar Champs, sur la rue Saint-Laurent, où nous nous sommes rendus un soir de juin.
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> Le bar, aux murs ornés d’innombrables drapeaux de la Fierté, est bondé de femmes queers de tout acabit. L'ambiance est décontractée, les pintes de bière défilent, les parties de billard s’enchaînent.
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> Des affiches placardées un peu partout lancent un avertissement on ne peut plus clair à la clientèle : « Aucun sexisme. Aucun racisme. Aucune homophobie. Aucune transphobie. Aucune haine ou harcèlement n’est toléré dans cet établissement. »
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> Tout en s'affairant à servir la clientèle, le barman confirme cette politique stricte : « La plus grande partie de ma *job*, c’est d'expulser des personnes au comportement déplacé ! »
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> C’est que le Champs, à l’origine un *dive bar* (bar miteux) sportif à la clientèle majoritairement masculine, fait le pari depuis l’an dernier d’organiser chaque lundi une soirée lesbienne.
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> Et le pari est payant : la clientèle est visiblement au rendez-vous, même un lundi soir.
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> « Le Champs est ce qui se rapproche le plus d'un bar lesbien à Montréal, en ce moment. Les personnes queers viennent traîner au bar tous les jours de la semaine, pas seulement les lundis soirs », se réjouit Saz Zenetzis, qui a cofondé l’initiative surnommée la « Dyke Night ».
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> Malgré tout, créer un espace sécuritaire présente son lot de défis, poursuit-iel : « Malheureusement, il y a eu des problèmes dans le passé [avec la sécurité], car nous ne pouvons pas contrôler qui entre dans le bar. Même si nous voulons faire [de la Dyke Night] un événement réservé aux lesbiennes, nous avons du mal à le faire respecter, car l'entrée est gratuite. »
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> Similairement au Champs, L’idéal accueille ponctuellement, depuis son ouverture en 2022, des soirées dansantes lesbiennes qui, à tout coup, attirent une foule de fêtardes.
> « Partout où je vais, les gens me disent : " L'idéal, c'est comme le nouveau bar gai ! " », raconte Florence Gagnon, copropriétaire de ce bar à vins du Quartier des spectacles.
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> Toutefois, bien qu’une « grande partie de l'actionnariat et des personnes impliquées dans le projet soient des personnes queers », L'idéal choisit de ne pas « s’étiqueter comme un bar gai », poursuit-elle.
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> **Ça serait difficile de se dire « on va faire un bar de lesbiennes » et que ce soit viable, quand la plupart des bars et restaurants ont déjà de la difficulté à Montréal. - Florence Gagnon, copropriétaire de L'idéal**
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(Continued)
Operative word in this part *transphobia*. No, just NO.
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> **Un phénomène commun en Amérique du Nord**
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> Le déclin des espaces lesbiens n'est pas circonscrit à la métropole québécoise.
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> Selon des données compilées par Radio-Canada, il n’existe plus aucun bar expressément identifié à la communauté lesbienne au Canada.
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> Et de l’autre côté de la frontière, la situation n’est guère différente. Selon le Lesbian Bar Project, une campagne de sociofinancement lancée en 2020, il y avait plus de 200 bars lesbiens aux États-Unis dans les années 1980. En 2020, moins de 20 d’entre eux avaient survécu.
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> Le *Lesbian Bar Project* a permis d'amasser plus de 200 000 $ américains pour soutenir les bars restants, souvent en difficulté financière.
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> Kim Brien croit-elle en un retour des bars pour lesbiennes, comme ceux de sa jeunesse? « C’est sûr que c’est manquant. Ça serait super le fun que ça reprenne, mais est-ce que ça serait viable financièrement? Je ne crois pas », lâche-t-elle.
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> Elle se souvient particulièrement du défunt bar Magnolia, qu’elle a beaucoup fréquenté dans sa vingtaine. « Pour que ce bar marche aussi longtemps [jusqu’à sa fermeture en 2005], c'est sûr qu'on voyait souvent les mêmes personnes et on passait nos payes là. On pouvait y être vendredi, samedi, dimanche ! », raconte-t-elle.
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> Aujourd’hui mère de deux enfants, Kim estime que la communauté lesbienne était tissée beaucoup plus serrée dans sa jeunesse. « On avait tellement besoin de reconnaissance, de signifiance, de divertissement. »
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> **« Dans les bars, on était fières d'être lesbiennes et on savait qu'on s'en allait toutes tripper. Il y avait une question d'identité dans ça. C'était quelque chose de s’assumer, à l’époque ! » - Kim Brien**
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> Par contre, près de 20 ans plus tard, Kim dit se sentir tout à fait à l'aise de sortir dans les espaces festifs de Montréal aux côtés de sa conjointe. « Aujourd'hui, les lesbiennes sont partout, c'est tellement plus accessible. On va dans n'importe quel bar et c’est gai friendly, on n'a pas besoin d'être autant rassemblées. »
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> « Or, pour plusieurs, le besoin de se rassembler avec leurs semblables est encore bien vivant », dit Tara Chanady. C’est pourquoi, pour pallier l'absence de bars lesbiens, une dizaine de collectifs événementiels ont vu le jour au cours des dernières années pour organiser des soirées lesbiennes récurrentes, explique la directrice du RLQ.
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> C’est notamment le cas du bar Champs, sur la rue Saint-Laurent, où nous nous sommes rendus un soir de juin.
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> Le bar, aux murs ornés d’innombrables drapeaux de la Fierté, est bondé de femmes queers de tout acabit. L'ambiance est décontractée, les pintes de bière défilent, les parties de billard s’enchaînent.
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> Des affiches placardées un peu partout lancent un avertissement on ne peut plus clair à la clientèle : « Aucun sexisme. Aucun racisme. Aucune homophobie. Aucune transphobie. Aucune haine ou harcèlement n’est toléré dans cet établissement. »
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> Tout en s'affairant à servir la clientèle, le barman confirme cette politique stricte : « La plus grande partie de ma *job*, c’est d'expulser des personnes au comportement déplacé ! »
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> C’est que le Champs, à l’origine un *dive bar* (bar miteux) sportif à la clientèle majoritairement masculine, fait le pari depuis l’an dernier d’organiser chaque lundi une soirée lesbienne.
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> Et le pari est payant : la clientèle est visiblement au rendez-vous, même un lundi soir.
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> « Le Champs est ce qui se rapproche le plus d'un bar lesbien à Montréal, en ce moment. Les personnes queers viennent traîner au bar tous les jours de la semaine, pas seulement les lundis soirs », se réjouit Saz Zenetzis, qui a cofondé l’initiative surnommée la « Dyke Night ».
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> Malgré tout, créer un espace sécuritaire présente son lot de défis, poursuit-iel : « Malheureusement, il y a eu des problèmes dans le passé [avec la sécurité], car nous ne pouvons pas contrôler qui entre dans le bar. Même si nous voulons faire [de la Dyke Night] un événement réservé aux lesbiennes, nous avons du mal à le faire respecter, car l'entrée est gratuite. »
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> Similairement au Champs, L’idéal accueille ponctuellement, depuis son ouverture en 2022, des soirées dansantes lesbiennes qui, à tout coup, attirent une foule de fêtardes.
> « Partout où je vais, les gens me disent : " L'idéal, c'est comme le nouveau bar gai ! " », raconte Florence Gagnon, copropriétaire de ce bar à vins du Quartier des spectacles.
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> Toutefois, bien qu’une « grande partie de l'actionnariat et des personnes impliquées dans le projet soient des personnes queers », L'idéal choisit de ne pas « s’étiqueter comme un bar gai », poursuit-elle.
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> **Ça serait difficile de se dire « on va faire un bar de lesbiennes » et que ce soit viable, quand la plupart des bars et restaurants ont déjà de la difficulté à Montréal. - Florence Gagnon, copropriétaire de L'idéal**
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