Alexis Roussel on Nostr: Extrait de « Notre si précieuse intégrité numérique » par Alexis Roussel et ...
Extrait de « Notre si précieuse intégrité numérique » par Alexis Roussel et Grégoire Barbey
Introduction
Internet est une révolution. Cette affirmation, répétée sans cesse, est devenue une sorte de litanie. Elle n’en demeure pas moins correcte. À l’échelle de l’humanité, internet a bouleversé la société au moins aussi profondément qu’en son temps l’invention de l’imprimerie. Ces deux technologies partagent d’ailleurs de nombreux points communs. Elles ont chacune participé à une diffusion plus large des idées. L’imprimerie a permis de diffuser des livres qui à l’époque étaient considérés comme réservés à une élite, voire tout simplement sans raison d’être du fait de leurs idées à contre-courant. Malgré de vaines tentatives de censure, l’imprimerie a pu, à travers des livres pirates, participer à la promotion des réflexions qui ont contribué à modifier l’organisation de la société. La Suisse a joué un rôle important puisque de nombreux livres qui faisaient l’objet de censure ailleurs ont été imprimés à Genève ou à Neuchâtel notamment, permettant leur diffusion. Internet est en de nombreux points comparable aux changements induits par l’imprimerie. Mais à une échelle plus grande encore avec une vélocité qui dépasse l’entendement. La communication est le principal point de convergence entre ces deux technologies. Mais là où l’imprimerie a permis la diffusion d’ouvrages généralement écrits par une ou quelques personnes à l’intention d’un groupe de personnes restreint, internet a mis en relation des milliards d’êtres humains, permettant l’avènement d’une intelligence collective à large échelle. C’est grâce à cette intelligence collective que des sites comme Wikipédia, dont la fiabilité est souvent injustement mise en question dans l’opinion publique, ont pu voir le jour. C’est par la mise en commun du savoir et de processus de création technologique que chacun, par ses connaissances et depuis chez soi, peut participer à améliorer cette société du libre. Ces processus ont permis d’aboutir à l’élaboration et à la constante mise à jour de logiciels, de standards ou d’autres systèmes bien plus rapidement que leurs équivalents dits propriétaires.
Internet a permis d’établir une connexion instantanée entre les cerveaux du monde entier. Le bouleversement de la société était inévitable. Internet, c’est la mise en commun de toutes les formes de culture, la musique et les films, mais aussi les livres, la photographie. Cela a permis à des œuvres perçues par le marché comme étant secondaires, voire mineures, de trouver ou retrouver un public beaucoup plus large. Une nouvelle culture est apparue de manière fulgurante. Le numérique a également favorisé l’émergence d’une société du coût marginal nul, ou proche de zéro, pour bon nombre de secteurs d’activité. Une fois créé, le coût induit par la copie d’un produit est faible, voire inexistant. Les empires industriels ont rapidement été bouleversés. Le numérique devrait avoir encore de nombreuses conséquences sur l’économie car nous ne sommes qu’au début d’un processus de changement en profondeur. C’est aussi avec internet que des régimes politiques ont pu être remis en question, voire renversés. Si les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances suscitées par des mouvements comme le Printemps arabe, les mouvements qui contestent la représentativité au sein des pouvoirs politiques misent sur le potentiel émancipateur des technologies. Internet, réseau participatif dans son ADN, a inculqué aux individus cette notion de participation à une échelle encore jamais vue. Il ne suffit plus d’être expert dans un domaine pour pouvoir exprimer son avis en espérant qu’il soit pris en compte. Les individus ont bien compris ce phénomène, les institutions beaucoup moins. Il y a d’ailleurs fort à parier que ces phénomènes de contestation des vieux régimes où le pouvoir est concentré au sein d’une petite caste élitiste vont s’accroître avec le temps. Il est difficile d’anticiper les conséquences de ces soulèvements, mais il est probable qu’ils déboucheront, s’ils sont couronnés de succès, vers des systèmes plus participatifs.
Internet n’en demeure pas moins un outil. Même s’il a permis des progrès exceptionnels dans presque tous les domaines, il est le reflet de celles et ceux qui l’utilisent. C’est un amplificateur de nos sociétés qui a créé une réalité immatérielle pour chaque individu. Les sociétés se trouvent confrontées à leurs propres démons, soudainement mis à jour par cette nouvelle réalité. Théories extrêmes, violences, harcèlement, rumeurs, arnaques, l’absence de tabous et la communication directe entre les individus révèlent les faiblesses des structures de l’ancien monde. La tentation de contrôle ou d’inhibition de l’outil est alors très forte. Mais ce n’est pas en faisant de l’outil un lieu sans liberté qu’un régime saura évoluer. Internet n’est pas la cause de ces maux, il en est au pire le miroir déformant, le facilitateur. Il s’agit d’abord d’un moyen de communication. Le censurer ou le contrôler revient à vouloir museler la société tout entière.
Internet a une face cachée : la récolte massive de données personnelles dans le but d’alimenter des modèles mathématiques auxquels certaines décisions ont été déléguées. L’objectif est d’analyser les comportements afin d’influencer les décisions d’achat mais aussi politiques. Si de nombreuses personnes revendiquent le contrôle sur leur libre arbitre, elles peinent à mesure l’impact des mécanismes d’influence. Le contrôle des individus par une surveillance de tous les instants est une réalité. Internet a accompagné l’émergence d’une nouvelle dimension, celle du numérique, grâce à laquelle il est possible de communiquer de façon instantanée. On peut transmettre des quantités de données dans le but de partager des connaissances, de la culture, du divertissement ou de créer du contenu. Cette soif de partage est perçue positivement sur le plan éthique par des individus trop souvent naïfs ou résignés. Elle a pu réaliser des développements inouïs en rendant possible d’un clic la collecte de données. Mais d’une nécessité cette collecte est devenue une fin en soi. Comme la tentation de faire l’amour sans se protéger peut être forte, nous avons bradé nos données sans retenue afin de bénéficier de l’incroyable force du partage. Par ces actes, nous avons redéfini notre société. Avec ce partage innocent, nous avons parsemé l’espace numérique de données personnelles. Notre inconscience nous a amenés à miner notre environnement numérique d’informations que nous ne pouvons effacer. Cette nouvelle dimension attise toutes les convoitises des entreprises et des États.
Face aux changements induits par internet, par le développement de technologies connectées, il convient de s’interroger sur les choix que la société a effectués jusqu’à maintenant. Il faut déterminer comment ces changements peuvent profiter à l’humanité dans sa globalité plutôt qu’à une minorité qui tire tous les bénéfices de technologies qu’elle est seule à maîtriser.
Certains tentent d’opérer une séparation entre monde physique et numérique, comme si le second ne dépendait pas du premier ou qu’il en était une abstraction totale. Or, contrairement à une idée trop répandue, le numérique fait bel et bien partie du monde réel. Il n’est rien de plus qu’une extension du réel qui se matérialise dans cette dimension que l’on qualifie de virtuelle, un réel immatériel. Il n’y a donc pas de raison de créer deux univers en totale opposition, l’un protégeant les intérêts des individus, l’autre ne les garantissant pas. La démarche des auteurs du présent ouvrage est justement de replacer l’individu au centre de la réflexion sur la conception de la société numérique.
Ce livre est avant tout un essai de philosophie politique. Il est le fruit d’une réflexion réalisée par deux personnes qui ne sont pas issues des milieux universitaires, ni ne sont des experts dans le domaine. C’est à leurs yeux un atout. Trop souvent, les experts d’un domaine en particulier ont tendance à passer à côté de certains phénomènes connexes à leurs activités. Cela peut les conduire à manquer des occasions d’innover malgré leur maîtrise de leur discipline. La réflexion exposée dans le présent ouvrage est possible parce qu’elle mélange à la fois politique, entrepreneuriat, militantisme et journalisme. Il n’est pas question de décrire ici une utopie, un monde idéal, mais bien de proposer un concept – l’intégrité numérique – qui permette à l’individu de faire valoir ses intérêts y compris dans sa dimension numérique. Cette idée est tout à fait applicable dans les faits. Nous nous attacherons à le démontrer.
Ce qui suit est avant tout une réflexion sur l’individu. L’organisation de la société et la pertinence des États dont les frontières ne représentent plus grand chose ne seront délibérément pas abordées afin de ne pas dévier du fil rouge du livre. La façon dont la société va s’organiser en lien avec la notion d’intégrité numérique dépendra de la façon dont cette même notion sera appliquée. L’Histoire est néanmoins riche d’enseignements pour qui cherche à anticiper les changements à venir. C’est d’ailleurs par une comparaison historique que la réflexion sur la place de l’individu dans le numérique commence, car l’émergence d’internet partage de nombreux points communs avec des évolutions technologiques qui sont intervenues par le passé. Par la suite nous aborderons la réalité de l’existence numérique des individus, laquelle rend nécessaire l’extension de la notion d’intégrité physique et psychique à la dimension numérique. Nous expliquerons en détail ce qu’est cette nouvelle forme d’intégrité pour ensuite proposer des pistes de réflexion sur les droits qui devront l’accompagner. Nous proposerons également des éléments de réflexion qui pourraient permettre de développer une économie et une politique de sécurité qui placent l’individu au centre et qui respectent son intégrité numérique. Enfin, le dernier chapitre présentera les propos de Jean-Philippe Walter, qui fut préposé fédéral suppléant à la protection des données pendant vingt-cinq ans – de 1993, date de l’entrée en vigueur de la loi sur la protection des données, à fin 2018. Cet entretien sera l’occasion de proposer un regard d’expert sur la question des données personnelles. Nous verrons alors qu’au terme d’une longue carrière, l’approche de Jean-Philippe Walter n’est pas très différente de celle des auteurs de ce livre.
Introduction
Internet est une révolution. Cette affirmation, répétée sans cesse, est devenue une sorte de litanie. Elle n’en demeure pas moins correcte. À l’échelle de l’humanité, internet a bouleversé la société au moins aussi profondément qu’en son temps l’invention de l’imprimerie. Ces deux technologies partagent d’ailleurs de nombreux points communs. Elles ont chacune participé à une diffusion plus large des idées. L’imprimerie a permis de diffuser des livres qui à l’époque étaient considérés comme réservés à une élite, voire tout simplement sans raison d’être du fait de leurs idées à contre-courant. Malgré de vaines tentatives de censure, l’imprimerie a pu, à travers des livres pirates, participer à la promotion des réflexions qui ont contribué à modifier l’organisation de la société. La Suisse a joué un rôle important puisque de nombreux livres qui faisaient l’objet de censure ailleurs ont été imprimés à Genève ou à Neuchâtel notamment, permettant leur diffusion. Internet est en de nombreux points comparable aux changements induits par l’imprimerie. Mais à une échelle plus grande encore avec une vélocité qui dépasse l’entendement. La communication est le principal point de convergence entre ces deux technologies. Mais là où l’imprimerie a permis la diffusion d’ouvrages généralement écrits par une ou quelques personnes à l’intention d’un groupe de personnes restreint, internet a mis en relation des milliards d’êtres humains, permettant l’avènement d’une intelligence collective à large échelle. C’est grâce à cette intelligence collective que des sites comme Wikipédia, dont la fiabilité est souvent injustement mise en question dans l’opinion publique, ont pu voir le jour. C’est par la mise en commun du savoir et de processus de création technologique que chacun, par ses connaissances et depuis chez soi, peut participer à améliorer cette société du libre. Ces processus ont permis d’aboutir à l’élaboration et à la constante mise à jour de logiciels, de standards ou d’autres systèmes bien plus rapidement que leurs équivalents dits propriétaires.
Internet a permis d’établir une connexion instantanée entre les cerveaux du monde entier. Le bouleversement de la société était inévitable. Internet, c’est la mise en commun de toutes les formes de culture, la musique et les films, mais aussi les livres, la photographie. Cela a permis à des œuvres perçues par le marché comme étant secondaires, voire mineures, de trouver ou retrouver un public beaucoup plus large. Une nouvelle culture est apparue de manière fulgurante. Le numérique a également favorisé l’émergence d’une société du coût marginal nul, ou proche de zéro, pour bon nombre de secteurs d’activité. Une fois créé, le coût induit par la copie d’un produit est faible, voire inexistant. Les empires industriels ont rapidement été bouleversés. Le numérique devrait avoir encore de nombreuses conséquences sur l’économie car nous ne sommes qu’au début d’un processus de changement en profondeur. C’est aussi avec internet que des régimes politiques ont pu être remis en question, voire renversés. Si les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances suscitées par des mouvements comme le Printemps arabe, les mouvements qui contestent la représentativité au sein des pouvoirs politiques misent sur le potentiel émancipateur des technologies. Internet, réseau participatif dans son ADN, a inculqué aux individus cette notion de participation à une échelle encore jamais vue. Il ne suffit plus d’être expert dans un domaine pour pouvoir exprimer son avis en espérant qu’il soit pris en compte. Les individus ont bien compris ce phénomène, les institutions beaucoup moins. Il y a d’ailleurs fort à parier que ces phénomènes de contestation des vieux régimes où le pouvoir est concentré au sein d’une petite caste élitiste vont s’accroître avec le temps. Il est difficile d’anticiper les conséquences de ces soulèvements, mais il est probable qu’ils déboucheront, s’ils sont couronnés de succès, vers des systèmes plus participatifs.
Internet n’en demeure pas moins un outil. Même s’il a permis des progrès exceptionnels dans presque tous les domaines, il est le reflet de celles et ceux qui l’utilisent. C’est un amplificateur de nos sociétés qui a créé une réalité immatérielle pour chaque individu. Les sociétés se trouvent confrontées à leurs propres démons, soudainement mis à jour par cette nouvelle réalité. Théories extrêmes, violences, harcèlement, rumeurs, arnaques, l’absence de tabous et la communication directe entre les individus révèlent les faiblesses des structures de l’ancien monde. La tentation de contrôle ou d’inhibition de l’outil est alors très forte. Mais ce n’est pas en faisant de l’outil un lieu sans liberté qu’un régime saura évoluer. Internet n’est pas la cause de ces maux, il en est au pire le miroir déformant, le facilitateur. Il s’agit d’abord d’un moyen de communication. Le censurer ou le contrôler revient à vouloir museler la société tout entière.
Internet a une face cachée : la récolte massive de données personnelles dans le but d’alimenter des modèles mathématiques auxquels certaines décisions ont été déléguées. L’objectif est d’analyser les comportements afin d’influencer les décisions d’achat mais aussi politiques. Si de nombreuses personnes revendiquent le contrôle sur leur libre arbitre, elles peinent à mesure l’impact des mécanismes d’influence. Le contrôle des individus par une surveillance de tous les instants est une réalité. Internet a accompagné l’émergence d’une nouvelle dimension, celle du numérique, grâce à laquelle il est possible de communiquer de façon instantanée. On peut transmettre des quantités de données dans le but de partager des connaissances, de la culture, du divertissement ou de créer du contenu. Cette soif de partage est perçue positivement sur le plan éthique par des individus trop souvent naïfs ou résignés. Elle a pu réaliser des développements inouïs en rendant possible d’un clic la collecte de données. Mais d’une nécessité cette collecte est devenue une fin en soi. Comme la tentation de faire l’amour sans se protéger peut être forte, nous avons bradé nos données sans retenue afin de bénéficier de l’incroyable force du partage. Par ces actes, nous avons redéfini notre société. Avec ce partage innocent, nous avons parsemé l’espace numérique de données personnelles. Notre inconscience nous a amenés à miner notre environnement numérique d’informations que nous ne pouvons effacer. Cette nouvelle dimension attise toutes les convoitises des entreprises et des États.
Face aux changements induits par internet, par le développement de technologies connectées, il convient de s’interroger sur les choix que la société a effectués jusqu’à maintenant. Il faut déterminer comment ces changements peuvent profiter à l’humanité dans sa globalité plutôt qu’à une minorité qui tire tous les bénéfices de technologies qu’elle est seule à maîtriser.
Certains tentent d’opérer une séparation entre monde physique et numérique, comme si le second ne dépendait pas du premier ou qu’il en était une abstraction totale. Or, contrairement à une idée trop répandue, le numérique fait bel et bien partie du monde réel. Il n’est rien de plus qu’une extension du réel qui se matérialise dans cette dimension que l’on qualifie de virtuelle, un réel immatériel. Il n’y a donc pas de raison de créer deux univers en totale opposition, l’un protégeant les intérêts des individus, l’autre ne les garantissant pas. La démarche des auteurs du présent ouvrage est justement de replacer l’individu au centre de la réflexion sur la conception de la société numérique.
Ce livre est avant tout un essai de philosophie politique. Il est le fruit d’une réflexion réalisée par deux personnes qui ne sont pas issues des milieux universitaires, ni ne sont des experts dans le domaine. C’est à leurs yeux un atout. Trop souvent, les experts d’un domaine en particulier ont tendance à passer à côté de certains phénomènes connexes à leurs activités. Cela peut les conduire à manquer des occasions d’innover malgré leur maîtrise de leur discipline. La réflexion exposée dans le présent ouvrage est possible parce qu’elle mélange à la fois politique, entrepreneuriat, militantisme et journalisme. Il n’est pas question de décrire ici une utopie, un monde idéal, mais bien de proposer un concept – l’intégrité numérique – qui permette à l’individu de faire valoir ses intérêts y compris dans sa dimension numérique. Cette idée est tout à fait applicable dans les faits. Nous nous attacherons à le démontrer.
Ce qui suit est avant tout une réflexion sur l’individu. L’organisation de la société et la pertinence des États dont les frontières ne représentent plus grand chose ne seront délibérément pas abordées afin de ne pas dévier du fil rouge du livre. La façon dont la société va s’organiser en lien avec la notion d’intégrité numérique dépendra de la façon dont cette même notion sera appliquée. L’Histoire est néanmoins riche d’enseignements pour qui cherche à anticiper les changements à venir. C’est d’ailleurs par une comparaison historique que la réflexion sur la place de l’individu dans le numérique commence, car l’émergence d’internet partage de nombreux points communs avec des évolutions technologiques qui sont intervenues par le passé. Par la suite nous aborderons la réalité de l’existence numérique des individus, laquelle rend nécessaire l’extension de la notion d’intégrité physique et psychique à la dimension numérique. Nous expliquerons en détail ce qu’est cette nouvelle forme d’intégrité pour ensuite proposer des pistes de réflexion sur les droits qui devront l’accompagner. Nous proposerons également des éléments de réflexion qui pourraient permettre de développer une économie et une politique de sécurité qui placent l’individu au centre et qui respectent son intégrité numérique. Enfin, le dernier chapitre présentera les propos de Jean-Philippe Walter, qui fut préposé fédéral suppléant à la protection des données pendant vingt-cinq ans – de 1993, date de l’entrée en vigueur de la loi sur la protection des données, à fin 2018. Cet entretien sera l’occasion de proposer un regard d’expert sur la question des données personnelles. Nous verrons alors qu’au terme d’une longue carrière, l’approche de Jean-Philippe Walter n’est pas très différente de celle des auteurs de ce livre.