What is Nostr?
Chronic-Yonic :flag_lesbian: /
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2024-08-03 10:55:18
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Chronic-Yonic :flag_lesbian: on Nostr: Two words that make me heave in this article, *queer* and *sapphic*. I can't, I ...

Two words that make me heave in this article, *queer* and *sapphic*. I can't, I simply can't.

[**Où sont passés les bars pour lesbiennes?**](https://ici.radio-canada.ca/info/long-format/2093622/bar-lesbiennes-montreal-disparition)

> Autrefois des espaces de libération et d’affirmation identitaire, les bars pour lesbiennes ont tour à tour disparu du paysage nocturne montréalais. Tandis que certaines regrettent vivement l'âge d’or de ces établissements, d'autres tentent de revitaliser la scène saphique.
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> Les nuits se déploient « comme dans un film », chaque scène « au ralenti ». Les femmes sont belles, elles dansent, elles s'échangent des regards, elles se désirent.
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> « C’était un sentiment de vivre. C’était vraiment la liberté d'être soi-même. »
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> Kim Brien, maintenant à la fin de la quarantaine, décrit avec émotion sa jeunesse passée dans ces bars montréalais, où elle pouvait « vivre son lesbianisme » à l’abri des regards inquisiteurs.
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> **« Je suis de l'époque où Tinder, ça n'existait pas. On sortait vraiment pour aller cruiser ! » - Kim Brien**
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> « La DJ, elle savait très bien qui était avec qui. La serveuse, elle savait ce que tu buvais. Il y avait vraiment cette camaraderie », se rappelle-t-elle.
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> Kim est de ces quelques générations de femmes qui ont connu les bars lesbiens montréalais – une époque désormais révolue, au grand dam de bien des jeunes saphiques.
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> Depuis les années 1990, les fermetures d'espaces lesbiens se sont accélérées dans la métropole québécoise.
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> C’est finalement en 2013 que le dernier d'entre eux, le Drugstore, a fermé ses portes. Souvent fréquenté par Kim, cet établissement de la rue Sainte-Catherine, dans le Village, sombre depuis dans la décrépitude.
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> « C’était tellement beau à l’époque. [...] Les terrasses étaient pleines ! », relate Kim qui, rencontrée devant l’immeuble à l'abandon, dit à peine en reconnaître la devanture.
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> Pour comprendre la lente disparition des bars lesbiens montréalais, il faut remonter à leurs origines, avance Tara Chanady, directrice du Réseau des lesbiennes du Québec, rencontrée dans les rues du Village de Montréal.
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> En déambulant, elle pointe une banale pizzeria de la rue Sainte-Catherine. Le passant moyen serait bien loin de soupçonner que ce bâtiment a accueilli dans les années 1950 l’un des premiers bars lesbiens de Montréal, Le Zanzibar. À un jet de pierre, sur la rue Saint-André, un immeuble résidentiel abritait autrefois le mythique bar Les Ponts de Paris, fondé en 1955.
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> **« Dans les années 1950, dans les bars, les gens se rejoignaient dans un contexte d'illégalité pour pouvoir exister, pour pouvoir être intimes, car ce n’était pas possible ailleurs. » - Tara Chanady, directrice du Réseau des lesbiennes du Québec
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> À une époque où l’homosexualité était marginalisée, voire criminalisée, ces bars fréquentés par les lesbiennes étaient aussi des lieux de rencontre pour les hommes gais et les travailleuses du sexe, explique Line Chamberland, sociologue retraitée et ex-directrice de la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres de l'Université du Québec à Montréal.
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> Ces lieux, considérés « malfamés » et souvent la cible de descentes policières, étaient surtout fréquentés par des lesbiennes de « milieu ouvrier ou de milieu populaire », poursuit-elle.
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> Puis, dans les années 1970 et 1980, décrites comme « la grande époque » par Mme Chamberland, « on a commencé à ouvrir des bars pour lesbiennes seulement, et avec la pensée très claire que si c'était pour lesbiennes seulement, ce serait plus populaire », explique-t-elle.
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> Tandis que les hommes gais ont principalement élu domicile dans le Village dans les années 1980, les femmes lesbiennes, elles, ont fait du Plateau-Mont-Royal leur sanctuaire. En 1988, on comptait huit bars lesbiens dans la métropole, et la plupart étaient concentrés dans cet arrondissement.
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> Toutefois, l'embourgeoisement et la hausse des loyers au cours des années 1990 ont en partie contribué à la fermeture de plusieurs de ces bars, avance Mme Chamberland.
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> **« Si je voulais partir un bar sur la rue Saint-Denis dans les années 1980, les lieux ne coûtaient pas très cher. [Aujourd'hui], on ne peut pas arriver avec peu de capital et dire : j’essaie de partir quelque chose. » - Line Chamberland, sociologue retraitée**
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> Et pourtant, encore aujourd'hui, nombre d’endroits festifs destinés aux hommes gais ont fièrement pignon sur rue dans le Village de Montréal.
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> Si les établissements destinés à la clientèle féminine ont tous disparu, c’est en grande partie en raison des disparités économiques entre les hommes et les femmes, insiste Alexandra Ketchum, professeure à l’Institut d'études sur le genre, la sexualité et le féminisme de l'Université McGill.
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(Continued)
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