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Vidéos de pornographie juvénile Des méthodes d’affaires troublantes de Pornhub dévoilées
Les administrateurs montréalais de Pornhub ont surveillé au dollar près la rentabilité de mots-clés crus suggérant la présence de pornographie juvénile dans le contenu du site.
« Fille de moins de 18 ans », « très très jeune fille », « à peine légal », « adolescente très menue », « enfant ». Entre 2015 et 2019, la société montréalaise Mindgeek a utilisé une panoplie de mots-clés suggérant la présence de pornographie juvénile pour la curation de son contenu sur Pornhub. Ses propriétaires savaient même combien les catégories les plus populaires leur rapportaient chaque mois.
Un exemple : en octobre 2019, la catégorie « teen » (adolescente), systématiquement parmi les plus populaires sur Pornhub, a généré des recettes publicitaires de 150 000 $ US, soit environ 30 % des revenus totaux du site pour le mois.
Les vidéos portant l’étiquette « young » (jeune) et « teenager » (adolescentes) arrivaient respectivement au 2e rang au 3e rang, générant des revenus de 132 000 $ US et 117 000 $ US.
Les employés du site ont aussi créé les étiquettes « 14 YO » (14 ans), « Jailbait » (piège pour se faire incarcérer), « young schoolgirl » (jeune écolière), « preteen » (préadolescente) et « underage » (mineure), ainsi que « child », « children », « kids », « infant » (différentes variations du mot enfant).
Ces révélations sur le modèle d’affaires de l’entreprise montréalaise sont contenues dans une décision rendue le 19 décembre par le juge Scott Coogler, de la Cour fédérale américaine, district du nord de l’Alabama, dans le cadre d’un recours collectif intentée par une femme connue seulement sous le nom de Jane Doe. Cette dernière affirme qu’une vidéo d’elle la montrant en train de se faire violer après avoir été droguée, alors qu’elle n’avait que 16 ans, s’est retrouvée dans la catégorie « teen » de Pornhub, où elle a été vu quelques milliers de fois entre 2019 et 2020, avant d’être retirée à sa demande.
« L’algorithme créé et utilisé par [Mindgeek et Pornhub] utilise des étiquettes, des catégories et des titres pour aider les fournisseurs de contenu à promouvoir du matériel pédopornographique et pour aider les utilisateurs qui cherchent du matériel pédopornographique à le trouver », affirme le magistrat, dans sa décision intérimaire de 51 pages, qui ouvre la porte à un procès sur le fond dans cette affaire.
Dans un courriel déposé en preuve, un cadre refuse que l’étiquette « jeune fille » (young girl) soit mise à l’index, parce qu’il ne trouvait pas que l’expression évoquait la pornographie juvénile « de la même façon que jeune garçon (young boy) » peut le suggérer.
Assistance judiciaire du Québec
En mars 2024, le Tribunal américain avait demandé l’assistance judiciaire internationale du Québec dans le cadre de cette action collective, afin d’interroger les ex-administrateurs de Pornhub qui habitent dans la région montréalaise.
Mindgeek et ses actifs, dont plusieurs sites pornos parmi les plus populaires au monde, ont été rachetés par l’entreprise d’Ottawa Ethical Capital Partners en mars 2023, après qu’une enquête du New York Times a révélé l’inaction de ses administrateurs pour retirer la pornographie juvénile.
Mindgeek a depuis été renommée Aylo.
Ses nouveaux propriétaires affirment avoir fait table rase des anciennes pratiques de Mindgeek. Chaque fournisseur de contenu doit désormais s’identifier et prouver sa majorité avant de pouvoir téléverser une vidéo. « Ces mesures incluent un programme de vérification utilisant la reconnaissance faciale biométrique afin de confirmer l’identité du fournisseur de chaque vidéo téléversée, ainsi qu’une vérification de chaque co-performeur pour établir le consentement de tous les participants », a affirmé Aylo dans un courriel envoyé à La Presse. Une suite de logiciels spécialisés est aussi utilisée pour détecter et empêcher le téléversement de vidéos contenant de la pornographie juvénile. « Nos mesures de sécurité ont établi les plus hauts standards de conformité dans l’industrie », soutient Aylo, qui a toutefois refusé de commenter les conclusions du jugement « par respect de l’intégrité des procédures judiciaires ».
Le jugement souligne que Mindgeek s’est doté, à partir de 2015, d’équipes de modération à Montréal et Chypre.
(Continued)
Les administrateurs montréalais de Pornhub ont surveillé au dollar près la rentabilité de mots-clés crus suggérant la présence de pornographie juvénile dans le contenu du site.
« Fille de moins de 18 ans », « très très jeune fille », « à peine légal », « adolescente très menue », « enfant ». Entre 2015 et 2019, la société montréalaise Mindgeek a utilisé une panoplie de mots-clés suggérant la présence de pornographie juvénile pour la curation de son contenu sur Pornhub. Ses propriétaires savaient même combien les catégories les plus populaires leur rapportaient chaque mois.
Un exemple : en octobre 2019, la catégorie « teen » (adolescente), systématiquement parmi les plus populaires sur Pornhub, a généré des recettes publicitaires de 150 000 $ US, soit environ 30 % des revenus totaux du site pour le mois.
Les vidéos portant l’étiquette « young » (jeune) et « teenager » (adolescentes) arrivaient respectivement au 2e rang au 3e rang, générant des revenus de 132 000 $ US et 117 000 $ US.
Les employés du site ont aussi créé les étiquettes « 14 YO » (14 ans), « Jailbait » (piège pour se faire incarcérer), « young schoolgirl » (jeune écolière), « preteen » (préadolescente) et « underage » (mineure), ainsi que « child », « children », « kids », « infant » (différentes variations du mot enfant).
Ces révélations sur le modèle d’affaires de l’entreprise montréalaise sont contenues dans une décision rendue le 19 décembre par le juge Scott Coogler, de la Cour fédérale américaine, district du nord de l’Alabama, dans le cadre d’un recours collectif intentée par une femme connue seulement sous le nom de Jane Doe. Cette dernière affirme qu’une vidéo d’elle la montrant en train de se faire violer après avoir été droguée, alors qu’elle n’avait que 16 ans, s’est retrouvée dans la catégorie « teen » de Pornhub, où elle a été vu quelques milliers de fois entre 2019 et 2020, avant d’être retirée à sa demande.
« L’algorithme créé et utilisé par [Mindgeek et Pornhub] utilise des étiquettes, des catégories et des titres pour aider les fournisseurs de contenu à promouvoir du matériel pédopornographique et pour aider les utilisateurs qui cherchent du matériel pédopornographique à le trouver », affirme le magistrat, dans sa décision intérimaire de 51 pages, qui ouvre la porte à un procès sur le fond dans cette affaire.
Dans un courriel déposé en preuve, un cadre refuse que l’étiquette « jeune fille » (young girl) soit mise à l’index, parce qu’il ne trouvait pas que l’expression évoquait la pornographie juvénile « de la même façon que jeune garçon (young boy) » peut le suggérer.
Assistance judiciaire du Québec
En mars 2024, le Tribunal américain avait demandé l’assistance judiciaire internationale du Québec dans le cadre de cette action collective, afin d’interroger les ex-administrateurs de Pornhub qui habitent dans la région montréalaise.
Mindgeek et ses actifs, dont plusieurs sites pornos parmi les plus populaires au monde, ont été rachetés par l’entreprise d’Ottawa Ethical Capital Partners en mars 2023, après qu’une enquête du New York Times a révélé l’inaction de ses administrateurs pour retirer la pornographie juvénile.
Mindgeek a depuis été renommée Aylo.
Ses nouveaux propriétaires affirment avoir fait table rase des anciennes pratiques de Mindgeek. Chaque fournisseur de contenu doit désormais s’identifier et prouver sa majorité avant de pouvoir téléverser une vidéo. « Ces mesures incluent un programme de vérification utilisant la reconnaissance faciale biométrique afin de confirmer l’identité du fournisseur de chaque vidéo téléversée, ainsi qu’une vérification de chaque co-performeur pour établir le consentement de tous les participants », a affirmé Aylo dans un courriel envoyé à La Presse. Une suite de logiciels spécialisés est aussi utilisée pour détecter et empêcher le téléversement de vidéos contenant de la pornographie juvénile. « Nos mesures de sécurité ont établi les plus hauts standards de conformité dans l’industrie », soutient Aylo, qui a toutefois refusé de commenter les conclusions du jugement « par respect de l’intégrité des procédures judiciaires ».
Le jugement souligne que Mindgeek s’est doté, à partir de 2015, d’équipes de modération à Montréal et Chypre.
(Continued)